À l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre la poliomyélite (24 octobre), la République démocratique du Congo (RDC) s’est mobilisée pour saluer les efforts visant à faire reculer cette maladie évitable par la vaccination dans le pays. Cet événement a également été l’occasion de réaffirmer l’engagement du pays à protéger chaque enfant, partout, grâce à la vaccination. Le thème retenu cette année — « Éradiquer la polio : chaque enfant, un vaccin, partout » — traduit la détermination collective à ne laisser aucun enfant sans cette protection vitale.
À Goma, dans la province du Nord-Kivu, une activité commémorative a été organisée avec l’appui de l’OMS et des partenaires de l’Initiative mondiale pour l’éradication de la poliomyélite (IMEP), parmi lesquels l’UNICEF, Rotary International, le CDC des États-Unis, Gavi – l’Alliance du Vaccin – ainsi que la Fondation Bill & Melinda Gates.
L'actvité a rassemblé des agents de santé, des autorités locales, des partenaires techniques et financiers, ainsi que le grand public. Un moment clé qui a permis de sensibiliser près de 10 000 personnes grâce à des témoignages, des animations et des séances d’information.
En République démocratique du Congo, les limites du système de vaccination de routine et de la surveillance ont favorisé la circulation des poliovirus variants. En 2025, 1 variant poliovirus de type 1 et 7 de type 2 ont été notifiés dans le pays. La mise en œuvre limitée d’activités dans les zones d’insécurité ou difficiles d’accès a compliqué la détection rapide des cas et la riposte vaccinale. Sur les 139 zones de santé à faible performances pour la surveillance des paralysies flasques aiguës (PFA), 77 % — soit 107 zones — se situaient dans ces zones.
Joyce Furaha (35 ans), Innocent Kapili (41 ans) et Maurice Mulongo (29 ans) sont trois mobilisateurs communautaires engagés dans la lutte contre la polio depuis plus d’une dizaine d’années. Ces acteurs motivés sont sur le terrain chaque jour pour atteindre chaque enfant et chaque famille par la sensibilisation et la vaccination.
En cette journée commémorative, ils font partie d’une caravane qui sillonne les quartiers et lieux de rassemblement de la ville de Goma.
Désiré Lunyungu (58 ans), relais communautaire, se trouve au marché de Virunga où, il est allé à la rencontre des mamans et papas venus s’approvisionner en vivres frais pour leur famille. « Lorsque je me lève chaque matin, je me dis que si un seul enfant est protégé, alors ma journée aura eu un sens », déclare-t-il avec émotion. « La vraie victoire contre la polio ne se mesure pas en chiffres, mais dans le sourire des enfants que nous protégeons en passant le bon message où cela compte le plus. »
Ces campagnes ont non seulement renforcé la protection des enfants à travers le pays, mais ont aussi ouvert la voie à des stratégies vaccinales plus innovantes et efficaces en conduisant la RDC à introduire en 2025 dans la province de la Tshopo, la co-administration des deux antigènes antipolio : (nVPO2 et VPOb). Cette approche étendue aux 25 autres provinces, réaffirme l’engagement du pays à interrompre définitivement la circulation des poliovirus d’ici 2026.
Avec l’interruption de la transmission du poliovirus sauvage en Afrique en 2020, la RDC a renforcé ses capacités de détection et de riposte. Depuis le début de l’année, 241 prélèvements environnementaux ont été réalisés sur 21 sites actifs, et 01 variant poliovirus de type 1 a détecté. Par ailleurs, grâce à une mobilisation multisectorielle, la RDC a réussi à réduire de 98 % les cas de poliovirus, passant de plus de 500 en 2022 à moins de 10 en 2025.
Informaticien de profession et blogueur, il n’hésite pas à partager son expérience lors d’évènements comme celui-ci. Pour Mwayuma Bintiyuma, étudiante à l’Université Libre des Grands Lacs, les jeunes ont leur contribution à apporter à l'édifice. « Nous avons le devoir de sensibiliser nos amis, nos parents et notre communauté pour que chaque enfant reçoive ce vaccin vital pour un meilleur avenir », affirme-t-elle.
Au cours de cette activité commémorative, selon les données compilées par l’équipe de la commission de communication sur les risques et engagement communautaire du Nord-Kivu, plus de 10 000 personnes ont pu être atteintes par des messages clés dans les lieux de rassemblement de la ville de Goma.
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